vendredi 25 septembre 2009

Black is beautiful

J'aime le noir dans tous ses états...

Avec une touche de couleur c'est encore mieux...

Robe Pablo (hiver 2008)
Blazer Zara (été 2009)
Chaussures Prada (ancienne collection)

24 heures sur 24


Autrefois une femme élégante se changeait plusieurs fois par jour. Aujourd’hui le rythme de la vie se prête très mal à cette règle. Parfois on quitte son sweet home à l’aube, on court toute le journée, on prend le train, on travaille et le soir on se retrouve à un cocktail, un dîner ou autre réception mondaine sans forcément avoir une seule occasion pour se changer. Dans ce cas-là il faut prévoir une tenue qui permettrait de se sentir à l’aise en toutes circonstances. Selon mon expérience (qui vaut ce qu’elle vaut) le vêtement le plus polyvalent est une robe. Une robe bien coupée, en matière noble, confortable et élégante à la fois. J’ai surnommé ce genre de robe « 24 heures sur 24 ». Une robe « 24 heures sur 24 » est en matière naturelle, agréable au toucher (soie, cachemire, éventuellement viscose, qui est une matière synthétique, mais offre le même confort que les fibres naturelles). Les couleurs sobres (ne pas confondre avec « sombres ») et l’absence des imprimés s’adaptent plus facilement à toutes les circonstances que les couleurs vives et les imprimés joyeux. Mes couleurs préférées pour ce style de robes sont : bleu marine, noir, beige, blanc (en été), toutes les nuances du gris. Les coupes floues, pas trop structurées offrent plus de confort que les robes moulantes, aux lignes rigides. On peut glisser dans son sac une paire de chaussures à talons et des bijoux sophistiqués pour la soirée (si la taille du sac le permet), sinon on choisit dès le matin les chaussures et les bijoux « 24 heures sur 24 » (des escarpins « Simple Pump » de Christian Louboutin et des bijoux en perles, par exemple).

Les femmes qui excellent dans l’art de créer des robes élégantes et faciles à porter : Diane Von Furstenberg, Isabel Marant, Vanessa Bruno.

mercredi 23 septembre 2009

Wood stock

Mes premiers souvenirs d'enfance sont nés dans un coin perdu de la Sibérie Orientale: l'hiver, la neige, la glace, la douceur de mon premier manteau en fourrure, la chaleur du bois, mes grands-parents aux yeux bridés. Les souvenirs du paradis perdu. Je suis partie vivre à un autre bout du monde, mais dès que j'ai quelques jours libres, je prends l'avion et je m'envole vers ma cabane au fond du jardin sibérien et surtout vers ma grand-mère, qui reste belle, coquette et pleine d'esprit, même après avoir dépassé sa neuvième décennie.



vendredi 18 septembre 2009

Hors du temps


Les gants, les chaussures, les bouts de tissus colorés, les fourrures, les cuirs, les perles, les diamants, les émeraudes, tout ce tourbillon multicolore des artifices éphémères est aussi vieux que le monde. Déjà dans le jardin d’Eden le diable a transformé les fleurs en pierres précieuses pour tenter Eve. Quelle est la source de cette fascination qui apparaît dans les yeux contemplant la beauté, même la plus superflue et passagère au monde, comme la beauté d’une coupe d’une robe, d’une ligne d’une chaussure, d’un éclat d’un bijou ? Toute cette beauté est emportée par le temps, comme les feuilles mortes au moindre coup de vent. Et avec un appétit insatiable l’humanité se remet à la recherche d’un nouveau frisson esthétique. Les lignes modifient leurs courbes, les bijoux changent d’éclat, une nouvelle couleur surgit des ténèbres pour disparaître aussitôt et, qui sait, renaître un jour de leurs cendres. Ce tourbillon éternel, ne serait-il qu’un divertissement, un piège sur la route sinueuse qui mène vers l’élégance ultime, vers la grâce hors du temps?

Je considère de plus en plus la mode comme un ennemi intime, je tends vers l’élégance intemporelle, l’élégance qui n’a pas besoin de bouts de chiffons pour s’exprimer, l’élégance à fleur de peau. Je garde mon attachement juste pour quelques pierres précieuses, car voyez-vous, c’est un souvenir du jardin d’Eden…

Photo: Angela Lecomte

vendredi 4 septembre 2009

Paris

« Voir Paris et mourir ». L’expression russe que j’ai entendue dans mon enfance. L’âme slave est démesurée de nature ! Mon rêve c’était tout simplement de voir Paris. C’était ma Cité d ‘émeraude au bout de la route de brique jaune. J’ai emprunté cette route, chaussée de souliers magiques aux semelles délicieusement rouges et j’ai trouvé ma récompense. La Cité d’émeraude s’est retrouvée à la hauteur de mes rêves. Peut-être que je garde toujours mes lunettes vertes. Si c’est le cas, je ne voudrais surtout pas les enlever !

Paris est une ville qui se prête parfaitement au rêve. On peut facilement façonner son univers à Paris. La Cité d ‘émeraude contient tous les ingrédients enchanteurs. Mon Paris est magique. C’est une rose grise qui s’épanouit sous la pluie.

J’aime profondément cette ville, mais, paradoxalement, je ne voudrais pas y vivre. J’aurais trop peur que la magie se transforme en quotidien fastidieux. Je garde la distance. Je ne voudrais pas voir la lumière de nacre, qui entoure le rêve de mon enfance, s’éteindre dans les couloirs du métro parisien. Mes brefs voyages à Paris gardent le goût d’une fête. Une fête qui est toujours avec moi.

Photos: Arnaud Compagne www.arnaudcompagne.com