Lipstick jungle

J'ai enfin mis la main sur un manteau à l'imprimé fauve parfait. Après dix ans de recherches. Je l'ai trouvé sur un site d'un magasin allemand, soldé à 50% par dessus le marché. Vive Internet!

Manteau Utzon

Les trois âges de la vie

On ne donne pas la vie, on la transmet...

Mélancolie

Winter white

J'adore porter des couleurs claires en hiver.

Manteau Chloé

Col CDC

Bottes Jimmy Choo

Faire tapisserie

faire tapisserie

1. (Figuré) (Familier) Se dit des personnes qui assistent à un bal ou à quelque autre grande réunion, sans y prendre part, et qui sont ordinairement rangées contre les murs de la salle.
2. (Figuré) (Familier) En parlant d'une femme, ne pas être invitée à danser.

Pourquoi les femmes cèdent aux appels de la mode, pourquoi se ruinent-elles pour des vêtements, des robes toujours nouvelles, comme Emma Bovary, comme madame de Rênal, comme Ariane d'Auble? Pour plaire. Je me souviens des longues préparations avant de sortir en compagnie des copines. Je me souviens de nos soupirs désespérés devant nos armoires anorexiques. Qu'est ce que nous étions stupides! Nous étions jeunes et jolies et bourrées des complexes à cause de nos tenues toutes simples. J'ai fait un long voyage stylistique (et géographique) avant de retrouver mon style de jeunesse et comprendre qu'il n'y a rien de plus élégant, rien de plus beau que la simplicité.

Pour ne pas faire tapisserie en tenue basique il y a une solution simple et radicale: être l'une des plus belles femmes de la soirée (oui je sais!). Il faut bien garder en tête que la beauté s'est démocratisée ces dernières années. Il n'est plus indispensable d'être dotée des traits parfaits et des yeux revolver pour être considérée comme une belle femme. Une belle femme d'aujourd'hui est avant tout une femme bien faite, donc une femme qui fait du sport, une femme qui danse, une femme qui voyage, en un mot une femme qui bouge. Regardez ces femmes aux corps (presque) parfaits, qui ont réussi à détourner l'attention de leurs visages étranges: Sarah Jessica, Pénélope Cruz, Angelina Jolie, Blake Lively etc. Une liste assez encourageante, n'est-ce pas ? Revenons à nos moutons. Apres avoir forgé un corps (presque) parfait on passe à l'étape suivante: les cheveux et la peau. La peau saine est obtenue en deux étapes: nettoyer et hydrater. Rien de sorcier! La peau rayonnante fait oublier tous les défauts du visage. ( Qui se souvient du long nez de Carolyn Bessette Kennedy? ) En ce qui concerne les cheveux, personnellement, je considère que less is more. Couleur naturelle et les soins réguliers sont largement suffisants, pas besoin de passer des heures chez un coiffeur (regardez Natalia Vodianova, ébouriffée et parfaite).

On termine le travail en investissant dans une paire de chaussures à talons plus ou moins vertigineux (une femme bien chaussée n'est jamais laide) et un rouge à lèvres bien rouge (le message est clair: "regarde, mais ne touche pas").

Et voilà! Personne ne verra vos vêtements, on ne verra que vous, la plus belle femme de la soirée.

Simplicité

J'ai eu une sensation étrange il y a quelques jours, presque un malaise. En regardant un blog de street style mondialement connu (un très bon blog, l'un de me préférés) j'ai eu une impression soudaine de voir une galerie de monstres. Un malaise passager, mais son arrière goût ne me quitte plus. Je n'aime pas la mode ! C'est définitif. Je n'aime pas la recherche de la "coolitude", de la "branchitude". Je n'aime pas les tendances , je n'aime pas les jeux des proportions, je n'aime pas l'accumulation des accessoires "branchés", je n'aime pas les touches de rose fluo (ou d'autres "it" couleurs) etc.

Je n'aime que la simplicité. Un jour, en feuilletant un numéro de Vogue, je me suis arrêtée sur une image, je suis restée éblouie par la tenue d'Eva Herzigova pour la publicité de la marque Chopard. Je m'en souviens encore aujourd'hui: c'était une simple chemise blanche. Une chemise blanche qui est apparue comme une bouffée d'air frais au milieu des tenues "torturées", au milieu des images à la limite de monstruosité.

French touch

Quand je suis arrivée en France j'ai été comme Alice au Pays des merveilles. Tout me paraissait étrange et fascinant. J'ai commencé mon intégration par transformer mon image. J'avait déjà la qualification de professeur de la langue et de la littérature anglaises et françaises (en Russie), donc je pouvait me permettre de me concentrer sur le superflu, après avoir acquis l'essentiel.

Voilà ce que j'ai emprunté aux françaises:

- la petite robe noire (no comments)

- des bijoux fantaisie, car contrairement à ce qu'on pourrait croire, la femmes russes n'aimaient que des petits bijoux discrets en or ou argent et en pierres précieuses (en tout cas c'était comme ça il y a quelques années ). Se couvrir de "faux" bijoux était presque un signe de mauvais goût. En quelques années de ma vie française (7 ans exactement) je me suis constitué une collection impressionnante de bijoux fantaisie , achetés principalement au rez-de-chaussée des Galéries Lafayette (ma petite adresse secrète parisienne).

- le sac Chanel

J'ai mis du temps pour commencer à l'apprécier. Je me souviens qu'un jour ma copine russe m'a amenée voir "ces fameux sacs à 10000 francs" et on se disait toutes les deux : "comment peut-on payer une somme pareille pour un sac aussi quelconque?" . J'ai changé d'avis plus tard.

- les escarpins Christian Louboutin (un coup de foudre! )

-les ballerines Répetto (une relation sérieuse et mûrement réfléchie, sans trop de passion)

- des écharpes et des foulards portés comme des accessoires (autrefois j'avais deux écharpes en laine pour l'hiver, car pour moi une écharpe ne se portait qu'en hiver; maintenant j'ai deux tiroirs remplis d'écharpes de toutes les couleurs, de toutes les textures pour toutes les saisons).

- l'art de superposer les vêtements (so french!)

- ce petit air hypocrite qui semble dire: "j'ai enfilé ce qui m'est tombé sous la main en toute vitesse et c'est une pure coïncidence que tout soit harmonieux!"

- j'ai commencé à avoir peur d'être "overdressed"

Bonne année 2011 !

Je vous souhaite une année de grâce. A vos pointes, prêts, partez!