jeudi 24 février 2011

dimanche 20 février 2011

Mamma mia



Je suis une métisse, une femme sans nationalité. Mes origines multiples et variées m'ont donné un physique étrange, inclassable. Je me suis toujours sentie hors contexte, je n'arrivais pas à m'identifier. Un jour j'ai cessé de chercher à coller une étiquette sur ma personne. J'ai commencé à m'amuser avec mon image. Je peux avoir l'air d'une chinoise, d'une amérindienne, d'une tahitienne et aussi d'une italienne. Il suffit de changer de robe. C'est peut être pour ça que j'aime des vêtements. Ils offrent une identité visuelle.
J'adore le style italien. Ce style mystérieux, sophistiqué et empreint de l' élégance intemporelle qui me fait rêver... Je ne saurais pas définir le style italien, mais je le vois tout de suite. Tout est dans l'allure, la prestance, les cheveux parfaits, la façon de bouger, des belles matières et des accessoires de luxe. J'avoue que ce style me fait plus d'effet que le style parisien.

Robe et veste Giambattista Valli
Lunettes Tom Ford

Féerique

vendredi 18 février 2011

Torsades

Isabel Marant a encore tapé fort. De la maille dans la collection printemps-été, il fallait oser. Isabel l'a fait et elle a eu raison. Les pulls en coton et lin de la dernière collection sont parfaits. J'ai eu l'occasion d'essayer ce pull torsadé. Il est très agréable à porter, ce qui change du pull torsadé de Gérard Darel de cet hiver (un outil de torture déguisé en pull). En vente sur Net à porter.

mardi 15 février 2011

From Russia with love


Je suis venue en France pour la première fois en 1991. J'ai tout de suite été confrontée à un phénomène dépassant largement mon imagination. J'ai été confrontée au mythe de la femme russe. La femme russe, cette créature mystérieuse, imaginée tantôt comme une séductrice longiligne aux cheveux blonds, tantôt comme un gros tas difforme au visage aussi fin qu'une pomme de terre, tantôt comme une épouse idéale, tantôt comme une golddigger sans scrupules etc. Moi, qui croyait sincèrement être une femme comme les autres (je le crois toujours d'ailleurs), je traîne depuis des années cette ombre légendaire de la femme russe. Il faut dire que dans l'inconscient collectif la femme russe a une place bien définie à l'instar de latin lover ou de Parisienne. Mais contrairement à ces deux dernières catégories, le stéréotype de la femme russe évolue sans cesse, ce qui s'explique sans doute par l'histoire riche et tumultueuse de la Russie. Le mythe de la femme russe est né avec la première vague d'immigration russe en Europe qui a commencé après la révolution de 1917. Les princesses et les aristocrates russes, sublimes, raffinées, déracinées et désespérées ont été, paraît-il, une menace de taille pour un nombre considérable de ménages catholiques. Viennent ensuite les années soviétiques, les années du rideau de fer, les années où il était aussi difficile d'entrer en URSS que d'en sortir. Et comme toujours tout ce qui est caché fait travailler l'imagination. Les femmes russes ne font pas figure d'exception. Souvent imaginées et dépeintes comme des créatures grosses, grotesques et mal habillées (sinon pourquoi on les cacherait, n'est-ce pas?). Tout change avec le premier concours de beauté officiel de l'Union Soviétique. Le concours s'appelait "Beauté moscovite 1988". Une écolière de 16 ans, Masha Kalinina, une belle brune, grande et fine, gagne la première couronne de reine de beauté soviétique et devient aussi célèbre que Yuri Gagarine. Masha a fait le tour du monde, a été reçue par tous les présidents imaginables, comme le symbole du changement de l'URSS, et vit aujourd'hui en Amérique. Le rideau de fer n'existe plus. A partir de ce moment certains hommes en quête d'une épouse belle, docile et pas très exigeante commencent à étudier de près la Russie et quelques anciennes républiques de l'Union Soviétique (l'Ukraine, par exemple). C'est le boum des agences matrimoniales spécialisées sur les femmes slaves. Le stéréotype de la femme russe évolue: les belles slaves sont perçues comme un butin, un gibier facile. Seulement cela ne dure pas longtemps. Les heureux nouveaux époux occidentaux se cassent les dents contre le caractère dur de leurs nouvelles épouses slaves. Et oui! Les femmes élevées à la dure dans un pays dur sont tout sauf dociles. Les mariages mixtes heureux existent , mais il faut dire que les motivations des deux parties étaient honnêtes dès le début, personne n'a été regardé comme un butin, sinon ça ne marche pas. Les époux éconduits ont largement contribué au nouveau changement de l'image internationale des femmes russes, perçues désormais comme des prédatrices. C' est naïf de croire qu'une femme russe, qui épouse un européen, cherche à améliorer son standing. La Russie n'est plus un pays pauvre, au contraire, c'est un pays en pleine expansion économique. Aujourd'hui c'est beaucoup plus facile de faire un mariage d'intérêt en Russie, car n'importe quel homme d'affaire russe a un standing plus élevé qu'un cadre français par exemple. Alors pourquoi certaines femmes russes épousent des étrangers? Par amour, pardi!

Je traîne tous ces stéréotypes dans mon sillage depuis des années, le plus drôle c'est que je ne suis même pas russe, génétiquement parlant. Je voudrais finir ce billet par une citation de Diana Vreeland: "Now we comme to les Russes. There's nothing better-looking than a good-looking Russian woman." Dommage que je ne sois pas russe!

Waiting

Il n'y a rien de plus beau qu'une femme enceinte.

jeudi 10 février 2011

Le choix socialiste






Vous savez ce que c'est "le choix socialiste"? C'est quand on peut choisir entre deux choses identiques. Voilà la version noire de la veste de smoking de Stella McCartney (collection actuelle, en vente sur Net à porter). Pas mal non plus. Un basique qui permet d'être "la femme la mieux habillée du monde, sans avoir l'air de la femme la mieux habillée du monde".

lundi 7 février 2011

That obscure object of desire




Non, pas Anne Hathaway (très belle au passage) , mais cette sublime veste de smoking (Stella McCartney). Je craque! La veste est en vente sur Net à porter, mais ma taille est sold out, et de toute façon elle coûtait un bras. Dommage!

vendredi 4 février 2011

Soleil




Une photo originale c'est parfois une idée, un point de vue peu commun. Hitchcock filmait souvent en plongé ou en contre plongé. Actuellement j'expérimente beaucoup avec le point de vue, j'ai marre de regarder le monde de la hauteur de mon mètre soixante treize (+ 10 cm de talons), alors je monte sur des échelles, dans les arbres ou je m'étale par terre, comme ça, tout simplement, toute de léopard vêtue. Comme je l'ai fait pour prendre cette photo.

Obsession

Si je me réincarne comme animal, je voudrais être un léopard, une panthère ou au moins un chat bengal. Je suis fascinée par des imprimés fauves. C'est raffiné, sophistiqué, élégant, sauvage. A consommer sans modération.


Blouson Gérard Séné
Etole YSL
Pull Sandro
Bottes Jimmy Choo